traduccion-91-dupin.jpg Jacques Dupin

No. 91 / Julio - Agosto 2016






Jacqus Dupin

Traducción de Lucrecia Arcos Alcaraz 


L’ellipse du corps dans le corps
du poème
obséquieuse obscénité
du travail des lattes des chutes des billes
contre la tourbe de magma
travail du prisme
des bielles des chuintements
des spirales de fleurs d’huile parmi
le clapotis des voyelles
de l’explosion du nombre et de l’agonie
des flux des lentes des râles
des abysses et de la pierre
de la syncope des procédures
et du durcissement des calculs et de l’ombre
durant leur assomption lunaire
obséquieuse obscénité
des trames
sibyllines
du signe – cancéreux
dans le souffle hors de l’air
corps vacant
exclu du bleu
que j’injecte à sa voyance
survol sans ailes d’une étendue
sans terres
minuscules cliquetis dans le souffle
de ma mort hors de l’air
comme une effraction de l’air


La elipsis del cuerpo en el cuerpo
del poema
obsequiosa obscenidad
del trabajo de las placas de las caídas de las canicas
contra la turba de magma
trabajo del prisma
de las bielas de los silbidos
de los espirales de flores de aceite entre
el murmullo de las vocales
de la explosión del número y de la agonía
de los flujos de los parásitos de los estertores
de los abismos y de la piedra
de la síncopa de los procedimientos
y del endurecimiento de los cálculos y de la sombra
durante su asunción lunar
obsequiosa obscenidad
de las tramas
sibilinas
del signo – canceroso
en el aliento fuera del aire
cuerpo vacante
excluido del azul
que yo inyecto a su videncia
sobrevuelo sin alas por una superficie
sin tierras
minúsculos tintineos en el aliento
de mi muerte fuera del aire
como una irrupción del aire



Passé l’arrachement sombre, bleu,
d’une masse de granit en suspension
dans le souffle,
franchi l’abîme d’une floraison illimitée…
l’instant mortel nouveau-né, le non-éclat
éphémère
l’irruption, l’inscription commençante
d’une parole en avant de soi, à l’écart
de nous, vertigineuse, ressassante…
— qu’elle trahisse ou s’expose, qu’elle vacille
et se redresse,
qu’elle revienne à la ligne
sans être venue,
qu’elle se déchire ou s’accroisse, qu’elle se trace
ou se retranche
elle vient de se détruire
de s’écrire : sur le fractionnement de l’air :
l’intensité des facettes aveuglantes de l’air,
étincellement pur, sans recul, sans visée,
sans plissements d’arrière-monde –
de s’écrire, obséquieuse, contre le vide
où ta cohérence bascule, et ton souffle
s’interrompt
donnant à voir un commencement
de configuration infinie
par son seul adossement au silence…
Parole, – comme incestueusement relevée
sur le morfil de la serpe
reprise obliquement par une chaîne
souterraine – de visions,
de coïncidences et de froissements où,
sans lumière encore, en allègement meurtrier,
son émissaire, féminine – déjà – détruite déjà –
traverse en naissant le massif
d’un nom ignoré
sa voix, l’intonation de sa voix souterraine
charge d’acide, de gravier, de brouillard
les fissures, et la raucité, de ta langue,
la lumière, l’inachèvement de ta langue…
parole qui revient, sans être venue,
et s’écrit, en avant de nous et de soi, pulvérisant
la trajectoire qui occulte
et rassemblant – dans le bleu profond
la défiguration de notre couple inhumain
un attelage du soleil…



Pasado el desgarramiento oscuro, azul,
de una masa de granito en suspensión
en el aliento
franqueado el abismo de una proliferación ilimitada
el instante mortal recién nacido, el no-brillo
efímero
la irrupción, la inscripción que comienza
de una palabra adelantada, distanciada de nosotros, vertiginosa,
repetida…
–ya sea que traicione o se exponga, que vacile
y se endurezca,
que vuelva una línea
sin haber venido,
que se desgarre o crezca, que se trace o
se suprima
acaba de destruirse
de escribirse : en la fragmentación del aire :
la intensidad de las facetas cegadoras del aire,
destello puro, sin retroceso, sin objetivo,
sin pliegues de mundo ideal–
de escribirse, obsequiosa, contra el vacío
donde tu coherencia se vuelca, y tu aliento
se interrumpe
dejando ver un comienzo
de configuración infinita
por su única unión al silencio…
Palabra, –como incestuosamente erguida
sobre la rebaba de la hoz
retomada oblicuamente por una cadena
subterránea– de visiones,
de coincidencias y de fricciones donde,
aún sin luz, con alivio asesino,
su emisario, femenino –destruida– ya destruida–
atraviesa naciente la grandeza
de un nombre ignorado
su voz, la entonación de su voz subterránea
carga de ácido, de grava, de niebla
las fisuras, y la ronquez, de tu lengua,
la luz, tu lengua inacabada…
palabra que vuelve, sin haber venido,
y se escribe, delante de nosotros y de sí misma, pulverizando
la trayectoria que oculta
y juntando – en el azul profundo
la desfiguración de nuestra pareja inhumana
un acoplamiento del sol…